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Taro vient chercher Marc au domicile de ses parents. C'est un hôtel particulier situé dans le XVIème arrondissement de Paris, dont la décoration dénote un certain conformisme. Marc sort de son bain pour lui ouvrir. C'est l'anniversaire de Taro, qui veut emmener Marc dans un squat pour célébrer l'occasion. Sans gêne, Taro prend un bain dans la baignoire de Marc, qui proteste un peu, avant de partir.

 

Ils font le trajet dans la moto prêtée par le père de Taro. Une fois arrivés sur place, il s'avère que l'endroit est loin d'être désert, c'est en fait un squat très couru de la scène artistique alternative de la capitale. Tel un labyrinthe mortel, le squat est constitué d’un grand nombre d’alcôves où évoluent des personnages divers et étranges. Marc et Taro s'incrustent dans la fête et font une rencontre fascinante, Camille, une fille asiatique à l'allure séduisante, attractive mais énigmatique. Elle semble être comme un ange au milieu des enfers, un refuge pour les deux amis.

 

Dès lors, les choses dérapent, car Camille est en fait une mante religieuse, une psychopathe qui prend son plaisir en assassinant de jeunes garçons. Elle n’en est pas à son premier coup, mais cette fois elle a décidé de finir sa vie dans un acte d’amour fou avec celui qui sera désigné par le sort. Elle glisse de la poudre de GHB dans un des deux verres qu'elle leur offre et laisse le hasard décider de qui sera sa prochaine victime. C'est Taro qui se retrouve sous l'influence de la drogue. Très vite, en lui faisant visiter les ateliers d'artistes qui sont disséminés dans tout le squat, elle s'arrange pour se retrouver seule avec lui. Ils passent dans une pièce remplie de photos où elle sniffe un rail de coke avec Taro, tout en flirtant avec lui. Puis elle l'entraîne dans les sous-sols du bâtiment où se trouve la salle des machines, où elle laisse aller ses instincts de prédatrice.

 

Une demi-heure après avoir vu le couple s'éloigner, Marc se met à la recherche de Taro. Celui-ci a l'habitude de se volatiliser, mais comme Marc l'a vu suivre Camille, il suppose qu'ils se sont trouvé un endroit isolé pour consommer leur désir. Il fait donc le tour du squat, en vain. Toutes les pièces sont occupées. Il sort alors pour vérifier la présence de la moto, qu'il trouve là où ils l'ont laissée. Perplexe, il repasse dans les ateliers, demandant à la ronde si quelqu'un sait où se trouve Camille. Personne n'est capable de lui répondre, à l’exception d’une fille qui se souvient vaguement l'avoir vu descendre vers les parkings, en compagnie d'un beau brun une demi-heure auparavant. 

 

Marc décide alors de descendre. Rapidement, il se retrouve dans les parties abandonnées du squat, d'immenses parkings, sans lumière, des objets détruits pour décor, des portes en métal dégondées et d'immenses flaques d'une eau très sale, qu'il contourne prudemment pour progresser. L'ambiance est glauque et pesante, voire menaçante. Il se retrouve bientôt confronté à un obstacle infranchissable. Pour passer, il faut littéralement marcher sur l'eau, or Marc est hydrophobe. Il craint d'être avalé par le sol, de tomber dans un trou dissimulé par l'eau et de s'y noyer. Mais les cris de son ami, qu'il entend derrière une porte, lui donnent le courage de dépasser ses peurs.

 

Il s'élance alors vers la salle des machines, et après être parvenu à enfoncer la porte bloquée par des objets, il découvre la scène : Taro est attaché par des menottes à une structure de tuyaux de chauffage, il est en sang, presque inconscient. Il balbutie des suppliques à l'adresse de son bourreau.

 

Marc se jette sur Camille alors qu'elle s'apprête à lever la main, une fois de plus, sur Taro. S'ensuit alors une lutte à mort, âpre, car Marc même s'il est plus fort physiquement, ne s'est jamais battu de sa vie. Cependant dans le feu de l'action, Marc tue Camille. Après avoir constaté qu'elle n'est plus une menace, Marc libère Taro et sort du squat avec lui.

 

 

Ayant prévu de longue date un séjour dans la maison de famille de Taro au Touquet, ils partent immédiatement en moto, sillonant les rues de Paris au petit matin avant de "prendre le large" vers la côte. Quand ils arrivent sur place, ils décident spontanément d'aller prendre un bain de mer. Comme à son habitude, Taro, impudiquement se met nu pour se jeter à l'eau et persuade Marc d'en faire autant, profitant du fait que la plage est déserte. Quand ils sortent de l'eau, le temps est à l'orage, la température a baissé, le soleil est masqué par de lourds nuages sombres. Tandis qu'ils se rhabillent, la pluie se met à tomber si fort qu'ils se trouvent obligés de trouver refuge dans une église toute proche. Transis, ils se réchauffent l'un l'autre enlacés. Le moment est propice aux confidences et Marc fait part à Taro de la culpabilité qu'il ressent d'avoir tué Camille. Taro le rassure de son mieux et lui rappelle que sans son intervention, il serait probablement mort.

 

C'est alors que surgit le curé de la paroisse, le père Alexis qui vient voir ce qui se passe, après avoir entendu du bruit. Il est de notoriété publique qu’il vit maritalement avec la tante de Taro. Quand il voit les deux garçons enlacés, son sang ne fait qu'un tour. Il leur assène un discours sur les bonnes mœurs, la sacralité du lieu, etc... Puis il enchaîne sur ce qu'il croit avoir compris, à savoir que Marc a tué une jeune femme. Il entreprend de vouloir le confesser, s'ensuit alors une lutte de pouvoir entre lui et Taro, qui lui dénie de se prévaloir d'une quelconque autorité morale. Le prêtre finit par se retirer, impuissant et acculé dans ses propres contradictions. 

 

Tous les chemins qui mènent à Dieu, ne passent pas forcément par l'Eglise.

 

Quand ils sortent alors de l'église par la porte principale, ils s'éloignent vers la mer puis Marc y entre, laissant Taro en arrière. Après un dernier long regard vers Taro, il désigne la lune naissante. 

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